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Lise's Berlin Stories
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6 octobre 2009

Moi, j'voulais la roulette à pizza

Bon, ça y est, j'ai officiellement fait la rentrée universitaire de la TU. Je suis une étudiante berlinoise, pure jus teutonne.

Evidemment, la "rentrée" n'avait rien d'excitant - si tant est qu'on peu appeler ça une rentrée. 444 étudiants erasmus coincés dans un amphi surchauffé qui pigeaient quasi que dalle à ce que disait la bonne femme en face - dont le nom m'échappe, mais qui semble être importante, dans l'histoire - suivit d'un rallye pour découvrir le campus, avec des questions super dures, du genre, nommez 10 marques de bières berlinoises faites à Berlin... Mais on a apprit pleins de truc, à cette réunion: il s'avère que la promotion erasmus de cette année est composée en majorité d'Espagnols (94, je crois) et de Français (87); la plupart des élèves étudient l'architecture. C'est pas particulièrement intéressant, mais c'est marrant de le savoir.  Les possibilité de croiser un(e) espagnole faisant de l'architecture est donc élevé - d'ailleurs, j'en ai rencontrée une. Oui, Eléna, qu'elle s'appelle (ou Hélena, chais pas trop). On a fait le rallye de découverte du campus ensemble. D'ailleurs, on a été bon dernier... Y'avait pleins de lots trop cool à gagner: les premiers ont eu le droit à des pass gratuits pour une des multiples soirée de bienvenue aux erasmus; les suivants, ils choisissaient leurs lots parmi tout ceux qui étaient étalés sur une table. Les organisateurs ont bien pigé le trucs: ils avaient dévalisés Ikéa de couteaux, fourchettes, balais à chiotte, tapis, poubelle et compagnie. De quoi équiper nos petits studio. Moi, j'avais flashé sur une jolie roulette à pizza en plastique vert fluo, malheureusement, vu qu'on était dernier, ben il en restait plus (entre arenthèse: spéciale dédicace à Morpheen: http://morpheen.canalblog.com/) J'ai eu des bougies à la place. Mais j'ai rien pour les allumer...

On sait aussi que pour les cours, c'est du grand n'importe quoi. Enfin, n'importe quoi... je juge ça avec mes yeux de Française, élevée dans un système d'éducation très cadré. Mais le principe, pour ce que j'ai compris, c'est que tu regarde sur internet les cours qui ont lieu à l'université, dans ta faculté et dans ta matière (exemple, pour moi, Fakultät VII, matière: BWL); si ça t'intéresse, t'y vas; si ça t'intéresse pas, tu restes faire la grasse mat'. Chais pas pourquoi, mais je sens que les cours de 8h00 à 12h00 vont me sembler moi intéressants que ceux de l'après midi... Le plus drôle, c'est que personne ne semble savoir combien de cours il faut qu'on valide - et encore moins quand est-ce qu'on "commence" les cours. C'est assez abscons tout ça, et ça me laisse perplexe - et un peu anxieuse pour la suite. Bon, en même temps, j'ai aps trop à m'inquiéter, les partiels, en Allemagne, ça n'existe pas. Oui, oui, étudiant(e) français(e) qui me lit, t'as bien lu: les partiels n'existent pas. Chaque prof note un peu comme il veut: contrôle continue, projet, oral, à la gueule de l'étudiant, passer sous le bureau... En même temps, ça m'arrange, c'est plus facile de défendre ta cause devant un mec (ou une nana) que devant une page blanche avec un énoncé que tu ne comprends pas. Et puis, une erasmus (qui vient de l'Ile Maurice et qui est en double diplôme américano-allemand) m'a dit que les étudiants étrangers n'avaient jamais de mauvaises notes et s'en sortaient toujours ^^ Ca me rassure (pas sur l'intégrité et sur l'équité, mais pour ma propre poire et mon avenir brillant de succès... ok, j'm'enflamme...)

Quelques mots sur l'université quand même: déjà, c'est hyper grand ! L'une des plus grande université d'Allemagne, avec quelques 26000 étudiants (ouais, ça impose tout de suite). Au milieu, ya de beaux jardins. Les bâtiments sont soit vieux, colonnes et compagnie, soit "modernes", gros blocs de béton moches. Architecture un peu surprenante donc, mélange de tradition, d'héritage historique et de rénovation post-guerre et post mur de Berlin (à préciser, l'université se trouvait à l'Ouest) Ensuite, faits étonnants: il semblerait que l'intérieur des bâtiments soient chauffés ! Si si, il fait chaud DANS l'université. Pour la petite Française que je suis et qui se gèle en classe depuis la maternelle, c'est assez surprenant. ET... les toilettes sont propres ! Si, j'vous jure: grandes, propres, elles ne puent pas, il y a du papier et du savon, et on n'a pas peur de chopper l'hépatite B en touchant la poignée de la porte ! Autre chose: il y a aussi un restau U. Rien à dire, ça ressemble aux Restau U français, sauf qu'on paye à l'assiette (pas de forfait entrée/plat/dessert) avec une carte magnétique du Studentenwerk (qui a des couleurs très moches: violet et orange...)

Pour fêter toutes ces nouvelles découvertes, évidemment, on a été boire une bière, dans un bar du quartier d'Orianenburger Tor. On était une petite troupe de quelques viingt personnes, beaucoup de Français et d'Espagnols, bien sûr, des anglais, des Irlandais, une belge flamande. Le bar dans lequel on a atterrit était genre post-moderne, à l'allure très underground, avec des murs laissés à nus, des lumières tamisées, des tables en matériaux de récupération, un choix de bières hétéroclites, de la musique trop forte et une serveuse un peu con qui parlait pas un mot d'allemand. Au milieu de la pièce y avait une structure de tubes en métal qui crachait du feu. Du vrai feu qui brûle. Si si, véridique ! Et à la place de la boule à facette, c'était une statue d'un enfant tenant un drapeau (ressemblant vachement au drapeau russe) qui se baladait au plafond, reflétant la lumière des spot sur ses multiples paillettes. Bref, un vrai bar berlinois - avec quasiment aucun vrai berlinois. A l'occasion, j'en profiterais pour vous en poster des photos (j'avais pas mon appareil sur moi, faut que j'y retourne... quel dommaaaaaage XD)


J'en profite pour mettre un petit mot sur la fête nationale allemande qui a eu lieu ce samedi, le 3 octobre. Au cas où tu ne le saurais pas, ami(e) lecteur(rice), l'Allemagne fêtait les 20 ans de la chute du mur. Pour l'occasion, la ville de Berlin a dépensé 1,5 million d'euros dans les festivités, notamment dans les marionnettes géantes de la Compagnie Royal de Luxe. Ces nantais ont déambulés pendant 4 jours dans la capitale avec une petite fille de 5 mètres de haut, portant un joli ciré jaune de la Bretagne (car oui, Nantes EST en Bretagne...) et son oncle, de 10 mètres de haut, habillé d'un scaphandre à l'ancienne. Les deux poupées se sont rencontrées sur la Pariser Platz, devant les Portes de Brandebourg, le 3 octobre à 18h. En chemin, les deux créatures ont rendu à la population des milliers de lettres censurées par la Stasi, la police politique de l'ex-RDA. Je les ai vu tout les deux. On aurait dit que les poupées étaient vivantes, c'était impressionnant! Nous avons pris de super photo (qui se trouvent dans l'appareil de ma mère); dès que je les reçois, je les poste (ou pas)

En attendant, voici une image trouvée sur internet:

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