Lise's Berlin Stories

En Allemagne, on mange de la nourriture vachement typique. Genre, des sushis... C'est moins gras qu'une Currywurt - mais ça coute plus cher...

Marie nous cassait les pieds depuis des semaines pour y aller. Ben on y a été. Elle était contente, Marie, avec ses sushis !

Bien évidemment, on n'a pas fait ça qu'entre Français, nous sommes des Erasmus, que diable, on a aussi invité des Espagnols. Enfin, que je dis "on", j'entends bien sûr Marie. Je me suis aperçue, d'ailleurs, que j'avais quelques restes pas dégueulasses en Espagnols.

En uis, forcément, fallait qu'il y est une Polonaise dans l'affaire, sinon, c'était pas drôle, quoi ! Polonaise, qui, au passage, n'avait jamais mangé de sushis, ni ne s'était servie de baguette. On a immortalisé le moment - et elle se débrouillait bien, pour une première fois.

Bon, nous, faut qu'on fasse les andouilles, forcément. Et Luke Skywalker, c'est moi, d'abord !

Et ça, c'est une photo ratée, mais elle est marrante. J'fais mon sushi au poisson-clown (ok, je sors -->)

Allez, hop, je suis lancée, je fais aussi mon article sur The Story of Berlin. On y a été avec une Slawa malade, une Marie malade aussi et le copain de Slawa, très timide et pas très à l'aise au milieu de tout cet allemand XD

Story of Berlin, c'est un musée sur l'histoire de Berlin, où on peut tout toucher: les uniformes des Prussiens (j'aime les uniformes), les bouquins, des maquettes, les sièges du cinéma, les tableaux... J'aime ce musée parce qu'ils y ont reproduit les ambiances des différentes époques, une salle de cinéma, un autodafé, l'ambiance de Berlin pendant le Deuxième Reich et lors des bombardements sur la ville... On expérimente plus qu'on apprend des choses, un peu comme au DDR Museum. Je mets une petite vidéo, qui présente le musée, pour que vous puissiez vous rendre compte un peu de ce que c'est. Malheureusement, la vidéo ne montre pas tout, notamment la deuxième partie du musée qui commence par la montée du Nazisme et fini par la chute du mur et la réunification. Si jamais, l'envie vous en prends, le site - en français - se trouve ici !

Et hop, un petit tour du musée en photo made in moi. 

Comment Berlin agrandit au fil des années. Avec mes pieds. Jolies chaussures, n'est-ce pas?

Ambiance du musée:

Reconstruction de salle et d'atmosphère - il y a trois ans, j'ai sursauté en entendant le bruit le bruit d'une roulotte

Dans la salle des religions, le tiroir du "connais-toi toi-même" présente un miroir

La montée du nazisme: descendre dans des escaliers où disparaissent au fur et à mesure les photos de personnes

Autodafés, allemands qui marchent au pas, vitrines de juifs cassées - on sent le nazisme envahir Berlin en marchant sur des livres, en écoutant des discours haineux, les vivas de la foule...

L'expo fini sur une ambiance style DDR Museum. Mais ce que j'ai le plus aimé, ce sont les tableaux qui résument toute l'histoire du mur

Et je fais une petite digression de fin d'article: le samedi midi, avec le soleil, par ma fenêtre, c'est zoulie. Le froid, les feuilles en teintes de cuivre et le soleil qui joue à cache cache... Es gefällt mir sehr ♥

Ca y est, ils ont déjà sorti les boules de toutes les couleurs, les guirlandes qui grattent et la musique sirupeuse. C'est Noël, déjà... Et le KaWeDe en est rempli. En un mot, je dirais kitsch - ya moche qui me vient aussi à l'esprit, mais j'ose pas insulter comme ça le goût de mes voisins allemands, c'est un manque d'ouverture d'esprit manifeste. C'est marrant, au milieu de la pièce, il y a un faux manège. Dommage qu'il ne tourne pas...

Bon, n'empêche, on a fait des photos stupides. Ah bah oui, sinon, c'est pas drôle !

En continuant sur Noël, ya déjà un Weihnachtenmarkt installé sur Posdamer Platz, à côté des pistes de ski (voir post du 1 novembre) qui vend surtout de la bouffe et des déco pour l'arbre consacré. Ca sent un mélange de choucroute, de saucisses, de sucre, de chocolat, de vin chaud et de chaussettes sales. Noël quoi ^^ J'irais prendre des photos bientôt, une fois que Slawa et Marie auront décidé de ne plus être malades.

Vous ne pouvez pas rater ça, c'est tellement... choupinet? kitsch? typique? ridicule? allemand? Vous vous ferez un avis sur la question (en tout cas, moi j'en ai un sur la barre de Marzipan enrobées de chocolat...)

Aujourd'hui, grandes cérémonies sous la pluie et dans le froid. Rien à faire, on est tous dehors, à se geler, armés de parapluie, d'écharpes, de bonnets, de bottes, et d'appareil photo et on profite de la journée de la Réunification. Être au centre de l'histoire, ça fait quelque chose. Entendre tous ces discours, voir tous ces allemands, le nez rouge de froid, se coller aux barrières de sécurité, on a l'impression d'être là pour quelque chose, et vivre un Moment, avec un grand M, s'il vous plaît.

Vous avez certainement mieux vu la cérémonie mieux que moi, installé dans vos fauteuils, devant vos écrans plats. Moi, je me disputais en allemand avec une sacrée s***** qui ne voulait pas me laisser m'approcher de la barrière. J'avais froid, les pieds gelés et les épaules trempées par l'eau, je me tordais le cou pour essayer de voir l'écran géant (non, parce que, les discours, en allemand, c'est sympa, mais ça va 5 minutes, avec l'image, généralement, ça va mieux !) Alors, j'ai pas besoin de vous dire que Gorbatchev était là, que Barack était absent, que Sarko a brillé par la nullité de son discours, que l'événement a bien eu 1/2 de retard, que la musique allemande, c'est plus assez ridicule, que les discours se ressemblait tous et que les Etats-Unis, décidément, encore une fois, se la racontait grave.

Mais moi, j'étais là !

D'ailleurs, je me suis aperçue sur plusieurs vidéos qui errent sur le net, c'est marrant ^^

Alors certes, je trouve que le tapage médiatique était un peu fort. Certes, les discours était un peu surfait, un peu loin de ce que le monde était à l'époque, un peu (trop) loin de ce que les anciens Allemands de l'Est avaient rêvé et ce en quoi ils avaient cru. Certes. Mais les piqures de rappel ne font jamais de mal. Mais si pour cela, il faut supporter notre tête de fouine de omniprésident tirant la gueule sur les écrans de télévision. (à lire à propos de la commération, cet article) 

Je vous poste des photos faites quelques heures avant l'événement, à l'heure où il n'y avait pas encore trop de monde le long des barrières mouillées, avec Marie, qui, j'espère, n'oubliera pas de me filer ses photos. J'en profite pour faire un coucou à Slawa qui était tellement malade qu'elle n'a pas quitté son lit de la journée. J'espère qu'elle n'a pas la grippe (A ou autre...)

Nous, on était gelée, et trempée, et au milieu de la foule qui poussait comme une tarée, j'ai rien trouvé de mieux à dire que: "On fait une photo?"

Je comprends pas comment on fait pour mettre une vidéo sur ce blog, sinon, c'est avec joie que j'aurais posté la vidéo des dominos qui tombent et celle des lycéens chargés de surveiller la chute, en train de danser sur la musique traditionnelle pour se réchauffer (ça, ça vaut vraiment le coup d'oeil) - hé, c'était froid pour tout le monde !

Si quelqu'un dans le coin sait comment faire (ou comment mettre un lecteur virtuel, dailymotion ou autre), je suis preneuse !

Edit: je remercie Robin pour m'avoir expliqué comment faire avec une vidéo. Donc je vous mets ce que j'ai promis - oui, la qualité de la prise d'image est incroyable !:

Radio France est venue à Berlin, fêter avec nous ce jour historique - et pluvieux ! Si certains d'entre vous on entendu le jeu des 1000 euros, à 12h45, parmi les tarés qui hurlaient BAN-CO, BAN-CO, ben y avait ma voix à moi. A la radio, c'est impressionnant, on dirait qu'il y a plein de monde. Mais en fait non, pas tant que ça. Genre 30 pelés, 3 tondus.

Bon, évidemment, grosse déception quand les candidats ont dit que les Lettres Persanes avaient été écrites par Voltaire... Voltaire, boudiou, et dire que le petit jeunot à la tronche de premier de classe faisait des études en diplomatie !! Non mais sérieusement !!

En photo, Nicolas Stoufflet, le présentateur, et le producteur, avec l'instrument qui fait le ding-ding. 

Le Ding-Ding, en gros plan, instrument hybride et désaccordé qui compte les secondes avant la fin du temps réglementaire

Et puis, évidemment, LA photo avec Nicolas. Evidemment !

Ouais, je sais la classe :)

4 Novembre. Premières Neiges sur Berlin. Devinez qui c'est qui est toute contente? 

Slawa a été toute étonnée que je me mettes à crier, bondir, m'esclaffer, faire des boules de neiges, courir, rire, ouvrir a bouche pour avaler des flocons. Ben oui ma belle, moi, la neige, j'ai pas l'habitude, hein, je la vois une fois par an et encore, faut que j'aille la chercher. Donc laisse-moi faire mumuse avec ces flocons tout mouillé et faire des boules avec de la neige marronnâte si je veux, et toc !

On notera mon air enfantin sur la photo que Marie a prise...

Petit Nota Bene (osef, mais j'le mets quand même): les photos ont été prises dimanche matin, à 9h30 grosso merdo, par mon appareil tout mort, martyrisé pendant toute une nuit et qui, apparemment, a fait un sursaut de bonne volonté pour prendre ces images. Je l'en remercie bien bas.

NB2: ça se voi peut-être pas mais il faisait bien -4 ce matin là. Et dire qu'on est qu'en novembre...

J'avais un peu la flemme, mais j'ai fini par m'y mettre: je rédige mon article sur le DDR Museum

Il y a donc deux semaines - voir plus... - Slawa et moi, on a été au DDR Museum. C'est un musée qui retarce la vie quotidienne en RDA. Il a ouvert l'année où j'ai été pour la première fois à Berlin, en 2006 (je crois que la date exacte est le 16 août).

On accuse souvent ce musée de s'inscrire dans le courant de l'Ostalgie, lancé par le film Good Bye Lenin:

Désolée, la vidéo est en français, ça sonne moins bien mais j'ai pas trouvé mieux. L'Ostalgie, mélange des mots Nostalgie et Ost (est en allemand), est une notion utilisée sans connotation positive ou négative pour désigner les regards en arrière sur des éléments de la vie de tous les jours dans l'ancienne RDA. Ce sentiment provient entre autres d'une perte d'identité des anciens ressortissants de la RDA après la réunification des deux Allemagne. Les Ossis, anciens Allemands de l'Est, se sentent différents des Wessis, anciens Allemands de l'Ouest, autant sur le niveau des valeurs, que l'accès au travail, à la formation universitaire, voir même au niveau du langage. Comme me l'a expliqué ma prof il y a trois ans, les nouveaux qui sont apparus dans la langue, entre 1945 et 1989 (notamment ceux liés aux nouvelles technologies) ont, comme racine, l'Américain, pour les Allemands de l'Ouest, et le russe, pour les Allemands de l'Est. Un exemple concret: à l'Est, les Allemands disent Cosmonaute, et à l'Ouest, Astronaute. Même si en Français les deux sont pris l'un pour l'autre, en Allemagne, il est facile, avec ses mots, de deviner où notre interlocuteur a passé son enfance. (en même temps, vas placer cosmonaute dans une conversation de tous les jours, toi...!)

L'Ostalgie possède aussi une composante commerciale, bien sûr... : ainsi, à l'est ces produits de l'Est se vendent particulièrement bien, et il n'est pas rare de trouver un étale de saloperie aux armoiries de la DDR, tenu le plus souvent par un Turc, à un coin de rue sur Unter den Linden.

En fait, dans l'Ostalgie, c'est le souvenir des aspects positifs du communisme, comme l'égalité hommes-femmes, l'éducation facile d'accès, l'absence de chômage, le logement assurés, l’absence d’envahissement de l’espace public par la publicité etc., qui ressurgit peu à peu, d'autant plus que le passage brutal au capitalisme de marché a fait beaucoup de dégâts, surtout pour les Ossis. 

Au DDR Museum, on peut voir plein de  produits typiques et colifichets de l’époque communiste : un buste de Lénine, une Trabant dans laquelle on peut monter, les uniformes bleus des Jeunesses Socialistes, le fameux café Mocca-fix, les cornichons de Spreewald. On peut écouter de la musique est-allemande et regarder les news à la télé, comme les anciens Ossis les voyaient. C'est un musée qui se base surtout sur le ressenti, essayant de nous faire sentir les choses plutôt que de les apprendre. On peut même s'installer dans le salon reconstitué d'un appartement de l'ancienne Allemagne de l'Est pour lire des revues de l'époque, ou découvrir comment, dans cette République, femmes et hommes étaient considérés sur un pied d'égalité. Bien évidemment, une place est également réservée à la Stasi (dans les objets "high-tech", à l'heure de la nanatechnologie, paraissent bien ridicules) et au Mur de Berlin.

Je vous mets une autre vidéo faite par France Inter, qui montre bien à quoi peu ressembler le musée. Et après, les photos, évidemment !

SLAWA ET MOI: elle, à l'est du mur, moi, à l'ouest du mur

Et maintenant, nous, toutes les deux, ensembles, à Berlin, sans le mur. pour faire bonne mesure, j'ai mis les pieds dans le rouge et elle, dans le bleu.

Le fashion en DDR; j'ai envie de la jupette des Jeunesses Socialistes

On s'est laissé imaginer à quoi on pourrait ressembler avec (hahaha) - on a tout reposer assez vite...

En RDA, le sport a une place primordiale - ces petites images qui illustrent ce fait, nous ont bien fait rire (en plus, elles sont chous):

Evidemment, la traban nous a enthousiasmé, on a pris pleiiiin de photos

On a même "joué" aux agents de la Stati. Moi, j'aurais été mauvaise, j'ai rien compris aux conversations espionnées...

L'expo termine sur un espace expo dédié au nudisme dans l'Allemagne de l'Est. C'est un truc d'Allemand, ça, de se foutre à poil un peu partout

Vendredi arès midi, dur, dur... Mais je me lève quand même et prends mon appareil. On verra, j'ferais peut-être des photos, qui sait?

Du coup, j'en ai fait...

J'ai commencé par le Tiergarten - mémorial pour les homosexuels victimes de... de qui, d'ailleurs, j'ai pas fait gaffe; cela dit, on a le choix: les nazis, la DDR, la stupidité des hommes en général. Pas de mention à rayer, elles sont toutes valides... Malheureusement... !

Tiergarten, derrière la Brandenburger Tor

Magnifique photo, hein ! Beau couché de soleil, n'est-ce pas, avec de jolies couleurs? Ben il est 4h de l'après midi... Bienvenue en Allemagne :P

En Allemagne, j'ai l'impression que tout est toujours en chantier: la fac, les immeubles en face de moi, l'avenue Unter den Linden, le S-bahn... Un peu comme Barcelone, en fait.

Comme il se faisait tard, j'ai décidé de rentrer ( ben oui, 17h30 déjà ^^). J'ai choisi mon chemin un peu au hasard, et si je n'étais pas perdue, je ne peux pas vous dire avec exactitude où j'étais. J'ai atterri en dessous de la Postdamer Platz, lieu que je visais plus ou moins.

Et je suis tombée sur le mur.

Le vrai.

Pas celui des touristes, mais celui qu'on laisse à l'abandon, loin des flash, des city tour et autres visites guidées. Il est dans un piètre état, vaguement entouré d'une clôture. Comme quoi, le fossé en tre les deux Allemagne existe encore bien, et pas que dans les têtes...

PS1: je m'excuse de la piètre qualité des photos, mon appareil est en train de rendre l'âme, doucement mais surement...

PS2: puisqu'on m'en a fait la remarque, je tiens à le demander: est-ce que mes participes passés se portent mieux?

Y'en a qui ont dû avoir une drôle de tête, le lendemain, en cours... moi, j'suis restée au lit, au chaud sous ma couette. Les boules, hein !

à noter: petit changement de drapeau sur mon t-shirt; me voilà Polonaise. Euuuh dzien dobry, les gars?

Sylvain, passé une certaine heure, est très familier avec les hommes - sûr que ça va faire plaisir à sa Polonaise...:

et d'autres mecs sont un peu trop familiers, n'est ce pas, Monsieur chemise bleue ? (à noter que je suis écraaaaasée contre l'accoudoir...)

Et Marie a quelques déboires avec une salière et ses cheveux (oui, oui, vous avez bien lu, une SALIERE)

Quelques photos prises sur nightpaper.com, l'équivalent de notre stillnight.com français. Elles ont l'avantage d'être faites avec un appareil - un vrai - qui fonctionne.

Au milieu, la "poste" où l'on pouvait laisser des petits mots (doux.. ou pas) à des inconnus sur qui on avait flashé. Moi, j'avais le numéro 178 mais aucun message. Par contre, j'ai entendu dire que le numéro 176 et le numéro 251 ont eu des admirateurs..

Et le retour se fait cahin-caha, par le premier S-Bahn (dommage que le son n'est pas fourni avec l'image...):

Et sur mon chemin du retour, dans le S-bahn quasiment vide, à 7h du matin, la ville s'est nimbée de rose - on dirait une grosse guimauve. Ca valait le coup d'aller jusqu'à Eichkamp pour ramener Slawa, moi je dis ! (les photos ne sont pas très bonnes et l'impression rendue en deça de la réalité, c'était vraiment magnifique)